Goooooo !
Hi everybody !
Premier post depuis l’île du nord. Hier nous avons traversé le détroit en ferry jusqu’à Wellington où nous avons récupéré une poubelle, pardon, une voiture pour notre dernier mois insulaire.
Cette dernière semaine a été très intense ! Lundi, en route pour Abel Tasman et sa grande randonnée de 4 jours en itinérant et en autonomie totale. Nous préparons consciencieusement nos affaires, prenons une fois de plus le minimum vital pour pouvoir supporter le poids de nos sacs pendant les 75km annoncés… au final, nous avons prévu si léger, que nous nous retrouvons carrément en mode survie à rationner les paquets de nouille et les fruits secs pour avoir de l’énergie le jour suivant. On vous rassure, nous ne l’avons pas joué à la Bear Grils, loin de là (ça va pas la tête, j’vais pas téter de la bouse de vaaaache ou gober un œil de mouton moi !!!). Les vêtements, idem : comme pour notre dernière marche nous ne prenons qu’une tenue pour le jour, une autre pour la nuit… ça sent vite le tétard ! Du coup j’ai ajouté une nouvelle fonction à mon sac à dos : étendage … au risque de surprendre les autres randonneurs en découvrant mes chaussettes et petites culottes ballotter au rythme de mes pas. Pas de honte !
Pour se donner du courage, et ne pas craquer en entamant la ration du lendemain, on se répète en cœur : « On a rien à bouffer, mais on voyage… LE-GER !!! » ou encore « Faudrait pas nous renifler, car on voyage… LE-GER !!!! » ! Durant ces quatre jours nous traversons des paysages totalement différents de la Kepler Track, mais tout aussi magiques. Nous longeons la côte aux eaux turquoises, dormons sur la plage face à la mer de Tasman, croisons phoques et « weakeas » (un oiseau qui « vole » sans voler : tels des pies ils se barrent avec tout ce qui brille). Un séjour magique même si finalement éreintant !
Une fois de retour à Nelson, notre cœur se met à battre la chamade car ce que nous repoussons depuis près de 3 mois nous attend aux premières lueurs : le skydiving ! On fait une petite lessive et quelques courses histoire de tromper l’angoisse. Mais à l’heure de se coucher, ça palpite !
10 pm : impossible de dormir, le stress monte et ne nous lâche pas. « Tu sais, avec de la chance, demain il pleut et ils annulent ! »
1 am : « Flo, mais si le parachute ne s’ouvre pas ? Tu crois qu’ils les contrôlent tous ? Et si y a un p’tit trou, ça vole encore tu crois ?»
2 am : « Viens on le fait pas, après tout personne n’est au courant ! »
3 am : En suant à grosse goutte… « Je veux pas mourir !!!! »
Quand le réveil sonne, les yeux bouffis, le ventre noué, il n’est plus possible de reculer… L’équipe sur place fait monter la pression en expliquant 3-4 fois ce qui va nous arriver : à 13 000 feet (soit 4,5 km de haut), 50 secondes de chute libre à 200 km/h avant de « profiter » de 5 minutes de parapente et d’atterrir en douceur. Nous rencontrons celui qui aura notre vie entre ses mains (un gros papa ours rassurant pour moi, un petit bonhomme pour Flo… va comprendre !), ainsi que le malade qui nous accompagnera pour nous immortaliser.
Nous « profitons » d’un petit vol panoramique dans notre boîte à sardine volante. Peu concentrée par les paysages que mon divemaster s’évertue à me montrer, je l’interromps constamment pour lui demander sa date de diplôme, son nombre de saut, s’il a bien vérifié son parachute, s’il n’a pas de tendance suicidaire, lui rappelle de bien serrer les sangles et harnais me reliant à lui (et à la vie), et ne pas hésiter à checker deux, trois fois ! Bah quoi, on est jamais trop prudent !!! Et au moment où la porte s’ouvre, le cerveau s’emballe. On vous laisse avec la vidéo, je crois qu’elle parle d’elle-même…
Vous l’aurez compris, ça décoiffe !!! En atterrissant sur le plancher des vaches, boostée par l’adrénaline, complétement surexcitée, je n’ai qu’une envie, recommencer ! Quant à mon cher et tendre, blanc comme un linge, il n’en revient toujours pas d’être arrivé entier ! Aweeeeeeeeeesome !
Evidemment, nous finissons notre séjour sur l’île du sud carpette … le contre-coup classique : nous sommes crevés et passons trois jours enrhumés, à bader comme des loques pour récupérer. D’autant que le séjour sur l’île du nord s’annonce costaud, les Apprentis Nomades n’ont pas fini de se dépasser. Demain, nous partons pour 3 jours et 100km de canoé le long de la rivière Whanganui, presque immédiatement suivi de 50km de trek autour du « Mordor » !
De nouvelles photos ont été postées dans la galerie,
Merci encore pour tous vos commentaires, on adore vous lire ! On vous embrasse fort,
A bientôt
Les Apprentis Nomades