La fin de notre séjour en Thaïlande !
Bonjour à tous,
Nous voici de retour en France après une escale prolongée dans le froid d’Amsterdam. Le choc thermique est plutôt costaud. Passer de 35°C à 2°C, et bien….. ça ravigote ! Désolé pour le silence radio, nous avons repoussé jusqu’à notre retour la rédaction de ce post.
Nous vous quittions donc à Koh Phi Phi. Embarqués sur un catamaran/ferry, nous voguons le dimanche après-midi en direction de Railay. Nous faisons fi des nuages menaçant vers lesquels nous fonçons, les cheveux aux vents, battus par les embruns et profitons de la beauté sous nos yeux. La mer argent est extrêmement calme, pas une vague à l’horizon, cela est presque surréaliste ; sur cette surface complétement plane, seulement brisée par le navire, des pitons rocheux, minuscules îles vierges recouvertes de végétation luxuriante ponctuent le tableau. Sublime!
Arrivés à Railay, la région est encore ultra-touristiques et les prix plutôt exorbitants pour la Thaïlande mais le décor est superbe une fois encore. Nous profitons de la piscine qui semble être accolée aux pitons abrupts que des grimpeurs se lancent le défi d’escalader. Mon “alpiniste” à moi, mon chachou-warrior décide aussi de faire le singe et part à l’assaut de la roche boueuse, en direction d’un point de vue sur la baie. Bon, pour tout vous avouer j’étais également partie pour faire l’ascension… arrivés au pied de la bête, comment vous dire… une pente de 70°, une boue collante, glissante jusqu’aux genoux, une pauvre corde pour aider à se hisser, plus de 200m de dénivelé … entre mon sens de l’équilibre légendaire, la force de mes tout petits bras musclés, et surtout imaginer la redescente exclusivement sur les fesses vu ma peur du vide, je préfère passer mon tour. Flo laisse ses chaussures en constatant la demie douzaines de tongs engluées et abandonnées en début de parcours, retrousse son short, ajuste l’appareil photo en bandoulière et part tel Indiana Jones… Pendant ce temps, je sympathise avec une autre française, attendant elle aussi le retour de son Tarzan.
Plus d’une heure après, de la boue couleur rouille jusqu’à la pointe des cheveux voici mon courageux mari revenant clopin-clopant, les jambes tétanisées et d’une odeur corporelle douteuse : « T’as bien fait de pas venir, je crois que tu aurais pu crever… ». Charmant ! Le pauvre, faut dire qu’au final le point de vue n’était pas transcendant et les trois photos qu’il a ramené floues, nous avons jugés, d’un commun accord il faut le préciser, de ne pas les conserver. Mais bon, vachement fier !!
Nos oreilles désormais complétement guéries, il est grand temps de retourner sous l’eau ! Quand on aime !!! Sur les conseils de voyageurs, nous réservons un ferry pour le lendemain matin direction Koh Tao, et tant pis si devons vivre avec notre kway toute la semaine (mousson oblige), on veut voir les poiiiissssssons. Barque à moteur, voiture, bus, ferry, moto… plus de 10h plus tard nous voilà dans le golfe de Thaïlande. Le climat semble identique, grosse pluie vers 14h pour se rappeler qu’on est bien en pays tropical et qu’il ne faut pas quand même pas déconner; mais pas plus. Les kways resteront bien au chaud dans le sac, les maillots de bain frétillent de bonheur ! Nous prenons nos quartiers dans un petit bungalow d’une guesthouse les pieds dans l’eau. Les prix ici sont dérisoires comparés à la côte ouest, nous pouvons diviser tout par deux ou trois, quel pied !
La semaine se déroule au rythme insulaire. Nous nous levons à l’aube vers 5h30-6h pour éviter l’afflux de plongeurs, longeons la plage les pieds dans l’eau chaude sur une cinquantaine de mètres pour rejoindre le club, navigation de quelques minutes à une heure sur une mer d’huile et c’est parti pour un concert de bulles. La faune et flore sous-marine est ici aussi très riche: barracudas, groupers, nudibranches, espadons, beaucoup d’anémones et de corail multicolore… mais il est vrai que sur cette île dédiée à la formation de plongée, sur certains sites, les plongeurs sont quasi plus nombreux que les poissons, du coup une détérioration est inévitable… On est également très loin de la visibilité de la mer d’Adaman. Sur une de nos plongées, un matin, la visibilité ne dépasse pas 1m, une vraie purée… nous passons notre temps à plisser les yeux et scruter les palmes fluo de notre guide pour ne pas le paumer. Mais quel plaisir d’être sous l’eau et scruter la vie sous marine nous fascine tellement, nous sommes aux anges. Le reste de la journée, dégustation de pad thaï ou green curry assis sur des coussins dans un restaurant face à la mer, petite sieste, ballade sur les hauteurs de l’île. Ah oui à ce propos…
On se dit qu’il serait bien de solliciter autrement nos muscles, on part donc explorer l’île. Les locaux et membres du club de plongée nous conseillent de louer une moto… c’est sans compter sur notre goût de l’aventure. Du coup, on fera sans et on pars tout fiers et plein de motivation sous le soleil de plomb. On essaie de garder la face en croisant les motocyclettes (les bataaaards!!) mais on sue, on brûle, on se déshydrate plus vite que des pruneaux dans un four à pleine puissance et nos mollets nous insultent dans les pentes… mais c’est vraie que la vue est belle, elle se mérite. De là, nous apercevons les autres îles, Koh Phangan et Koh Samui, qui se dessinent à l’horizon, l’eau turquoise et sa palette en dégradée, le sable blanc contrastant avec la végétation ! Le bonheur est quasi jouissif quand de retour sur une plage, en courant un peu pour se donner une sensation de petite brise, on balance nos tongs et sautons dans la mer. Dans un Disney je pense que l’eau se serait mise à bouillir et fumer autour de nous ! Pour rentrer pourquoi prendre un bateau taxi, ça serait bien trop facile… bon pour dire vrai on se dispute franchement, puis on décide qu’on n’est pas des fiottes (en fait j’ai perdu le combat) ou en tout cas on essaye de s’en convaincre lorsque l’on se perd quatre fois sur des chemins escarpés que seuls les locaux prennent, que l’on doit chasser un enoooorme varan du chemin ou lorsque l’on se met à courir dans une nuage de moustiques voraces (on songe aussi à se manger les mains pour ne pas se gratter jusqu’à l’os…). On en rigole bien… après !
Après quasi une semaine dans notre mini paradis tropical où notre petite routine s’est installée, il est temps de repartir direction Bangkok. On profite de deux nuits gratuites dans un hôtel chic de la capitale (on remercie vivement les points cumulés par les nombreux déplacements professionnels de Flo), flânons dans les marchés et nous émerveillons dans les temples bouddhistes disséminés dans la ville.
Pour finir, les Apprentis Nomades ne seraient pas vraiment, sans la petite guigne des transports aériens. Nous qui étions si content de n’avoir que deux heures d’escale à Amsterdam, nous retrouvons à louper notre correspondance (Vol BKK-Europe retardé), à enfiler la quasi totalité de nos fringues humides et sales histoire de survivre au froid polaire et passons la nuit, heureux, dans l’hotel que KLM nous a réservé. Vous imaginez donc notre bonheur en passant la porte de home, sweet home ce matin… Même si ce soir nous devons lutter encore quelques heures contre le sommeil pour tenter de nous reprogrammer rapidement.
Sur ce s’achève notre voyage quasi sous marin. Même si au final la Thailande et son tourisme de masse nous aura un brin deçu, les fonds ainsi que les belles rencontres (humaines ou animale) nous laisserons un incroyable souvenir 🙂
A très bientôt,
Les Apprentis Nomades