Tiens bon la barre et tiens bon le vent…

… Hisse et ho !

Nous voilà revenu de nos terres immergées, de nos criques paradisiaques, de nos petits bouts de plages de sable blanc !

Après plus de huit heures d’un voyage de bus, avion, bus, ferry, bus, ferry et sans trop d’attentes, nous avons retrouvé, vendredi dernier vers 21h, la famille Ju, arrivés la veille sur l’île sarde de la Maddalena, tous déjà bien cramés. C’est les mains dans les poches que nous avons débarqué, naifs comme des bleus, sans avoir réservé le moindre hôtel pour la nuit. N’ayant pas connaissance de la fiabilité, de la vitesse et de la ponctualité des transports Sarde, nous n’avions pas pris le risque de payer une réservation où que ce soit le long de notre itinéraire…

Manque de bol, cette île est connue comme le loup blanc et les touristes s’y entassent. Nous avons donc arpenté les rues en long, en large et en travers pour trouver un peu mieux qu’un banc sur le port. Oufff, un petit hôtel 4 étoiles (gluurrrps le prix) nous a finalement gentiment ouvert la porte.

Lendemain matin, frais et dispo, nous avons profité du confort et du luxe de notre petit nid éphémère puis avons retrouvé les Ju sur le port. Première mission : les courses pour sept super morfaloux ! Le taxi que nous avons loué pour acheminer les victuailles jusqu’à notre bateau était plein à ras bord : bah oui c’est que ca mange ces petites bêtes là ! A 15h nous avons donc fait la connaissance d’Antonello, notre skipper, nous sommes répartis les cabines, avons organisé au mieux l’espace à bord (petit mais astucieusement concu) et avons pris la mer !

Ensuite et bien, les jours se sont succedés au rythme du soleil.
Le matin, réveil matinal par les premiers rayons du jour (ou bien moins romantique la suffocation et la transpiration dans les trois mètres carrés de cabine). Petite brasse pour réveiller tout ca avant le petit déj sur le pont (moins glamour : en évitant de se tremper en même temps que le moment “private” d’un de nos compagnons : c’est fou comme les poissons s’agglutinent lorsque qu’on tire la chasse… gluurrrrrps, heureusement Bastien n’a pêché aucune bestiole).

Navigation à la voile pendant quelques heures lorsque le vent était avec nous (tout simplement magique… et quelques fois effrayant quand la grand voile nous fait gîter). Mouillage dans une crique de notre choix, toujours superbe, quasi déserte le soir venu, où la baignade est une bénédiction dans une eau aussi chaude et transparente. Du coup, au moindre petit coup de chaud, hop dans l’eau ! Quel délice ! Quand le soleil tapait moins fort, que les 32 degrés quotidien se dissipaient un peu, que Pierre pouvait enlever sa casquette et défaire son pare soleil improvisé avec nos serviettes, c’était ballade sur la plage et mission commando (private anecdote) jusqu’au coucher du soleil. Après le repas, sous un ciel continuellement clair, la voie lactée s’est dévoilée chaque nuit nous offrant ses plus belles étoiles filantes ! En vivant au rythme du jour, avec seulement la batterie du bateau comme groupe electrogène, nous nous couchions comme des poules en rêvant au paradis du lendemain.

En milieu de semaine nous avons traversé en Corse à la pointe de Bonifacio et ses falaises, puis la réserve naturelle francaise de la Vesie. Tout simplement grandiose, avec des roches toutes rondes, iréelles, aux formes agitant notre imagination de photographes en herbe. De grands fous rires ! Vendredi soir nous avons rejoint le port de la Maddalena et y avons dormi sans notre skipper. Malheureusement, c’est ce jour là que nous avons subi les chants faux, forts et nocturnes d’une bande de vieux fêtards italiens… et ce jusqu’à 5h du matin. Biensur nous avons tenté les insultes espagnolo-italiennes, mais un traducteur aurait sans doute été plus productif. La tête en vrac, la tentation d’aller leur balancer sur le pont un litre de lait de chèvre périmé depuis des semaines, nous avons bouclé nos affaires, remercié chaleureusement notre inoubliable skipper et avons repris le ferry pour le “continent” Sarde. C’est ici que nous avons quittés la famille Ju, partis dans les terres sardes pour trois jours de plus. De notre côté, nous avons pris un bus pour Santa Teresa, la pointe nord de la Sardaigne (où nous avions réservé une chambre, on apprend vite !). Dimanche, après une journée interminable d’attente, nous avons pris le ferry pour la Corse (un vent de force 8 ca fait même gîter les gros ferry dis donc !!! Mon estomac s’en souvient encore !), avons rejoint l’aéroport de Figari et nous sommes envolés à 22h30 vers notre chez nous.

sardaigne (23)Bilan de cette semaine en mer (toute première croisière pour la nomade) géniallissime ! Un peu la nausée (merci à la Cocculine et les bracelets mystiques achetés en pharmacie Sarde), mais on acquière assez vite le pied marin (surtout et même seulement sur une mer quasi tout le temps d’huile). Un rêve de pouvoir naviguer où bon nous semble, au gré de nos envies, des vagues et du vent. Un sentiment de liberté et de lâcher prise total lorsque notre seule préoccupation est de manger, nous baigner et manger 😉 Ravis d’avoir partagé cette expérience en famille surtout avec tous ces anniversaires à fêter (18 ans, permis et bac de Bast, 20 ans de Perrine, 50 ans de Pierre et Domi, 10 ans du centre… et pi nos fiancailles !!!).

Aujourd’hui c’est reprise du boulot pour Flo, recherche de poste pour moi, et pleins de projets pour nous. La prochaine destination est pour le moment inconnue, vous serez les premiers à la connaître. En attendant, pleins de baisers à vous tous, à très vite

Les Apprentis Nomades

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